Moults événements (palpitants) ont émaillés ma vie (palpitante) dans cette bonne vieille ville de Prague (non moins palpitante) depuis le dernier message que j'ai posté ici. Faisons donc un rapide tour d'horizon, je suis certain que vous crevez d'envie de savoir ce qu'il s'est passé depuis presque deux mois.
Romain est passé me voir ici au cours du mois de Septembre pendant un peu moins d'une semaine, épisode très marrant ponctué par deux soirées assez énormes. La première lors de la pendaison de crémaillière de notre appartement, où l'on avait décidé d'inviter tous les Erasmus possibles afin que tout le monde puisse faire connaissance, avec annonces via Facebook, StudiVZ (le facebook germanophone), et via des amis infiltrés dans la résidence étudiante d'Hostivar. Résultat, environ 70 à 80 personnes dans l'appartement, un bordel assez monstrueux, qui nous vaudra trois semaines plus tard la réprimande de notre propriétaire ("tout l'immeuble n'a pas fermé l'oeil de la nuit à cause de vous") ainsi qu'un mignon petit message de sa part dans notre boîte aux lettres ("Please do not ORGAZE party in the appartment"...remarquez que l'émotion lui en a fait perdre son anglais...message qui trône désormais fièrement sur un mur de notre cuisine). La deuxième soirée assez énorme s'est quand à elle déroulée au Lavka, une boîte assez cool au bord de la Vltava et durant laquelle le héros de la soirée, Thomas Lamonzie, un collègue de Sciences po Bordeaux, a aiguisé notre imagination, avec un remix bienvenu de "Bordeaux, la la la la..." en "Lamonzie, la la la la la lamonzie!!"...oui bon il n'est pas le seul à avoir aiguisé notre imagination, quelques verres ont aidés.
Dans la foulée de Romain, ma (grande) soeur Camille et une de ses amies sont venues également partager une tranche de vie pragoise, dans une optique néanmoins différente de leur prédecesseur, disons plus classique et touristique, mais qui se défend également. Cela m'a permis de faire un peu de tourisme et de découvrir quelques coins (incontournables paraît-il) qui m'étaient encore inconnus.
Cette période a coïncidée avec le début de mes cours (eh oui des cours, moi aussi j'ai été surpris), la particularité du système régissant la Charles university étant d'avoir la possibilité de choisir ses cours, de les tester, de se construire son emploi du temps (en fait il me semble que c'est plutôt la France qui est dans la particularité d'imposer des cours à ses étudiants, mais bon passons). Donc au programme environ 8h de cours répartis sur trois jours (lundi, mardi, mercredi), cours dont le niveau n'est pas foncièrement élevé, ça devrait normalement passer sans trop de soucis.
Oui les touristes sont légions ici.Et donc depuis il s'est installé une certaine routine, au rythme éreintant de cinq à six soirées par semaine (pas toutes aussi chargées et tardives les unes que les autres évidemment), de réveils tardifs, d'alimentation saine et variée, et de sirènes de police (non je n'ai rien fait, on les entend simplement passer cinq fois par jour, et par nuit, dans mon quartier).
Sinon en ce moment il fait nuit à 17h, je n'ai pas vu le soleil depuis cinq jours (à cause de la constante épaisse couche de nuages), et il a neigé pour la première fois samedi dernier. Les réjouissances commencent.
D'autres photos peut-être?
A gauche Sam, un palien aixois, à droite Aya, japonaise de son état.
Thomas Lamonzie, le fameux.
Au centre Sam, et à droite Stéphane, un pote de Sam étudiant à scpo Aix également, et Erasmus à Vienne avec Romain.
Agathe et Valentin, parisiens (y en a des biens!) étudiants en économie à la Sorbonne.
No comment.
Allez pour le plaisir dernière petite anecdote:
Samedi dernier, nous étions le 10 novembre, 69e anniversaire de la nuit de cristal, événement qui se devait d'être commemoré, sauf que tout le monde ne le commémore pas de la même manière. En effet, alors que quelques centaines de personnes s'étaient rassemblées dans le quartier juif et dans la vieille ville afin de manifester pour la mémoire et contre les néo-nazis, un groupe de néo-nazis (plusieurs centaines me semble-t-il également) a décidé d'aller au contact, contact qui s'est finalement fait avec la police, à grand renfort de gaz lacrymo, de camions "j'bourre dans le tas", de sang sur les voitures de police, j'en passe et des meilleures (en même temps ils aiment ça se prendre des beignes, connerie congénitale quand tu nous tiens). Une bonne dizaine de policiers étaient parqués devant la synagogue qui jouxte mon immeuble. Dans la même journée des cars de néo-nazis en provenance d'Allemagne et voulant participer à la "fête" se sont fait arrêtés à la frontière. Ambiance...
A la prochaine (qui peut être aussi bien la semaine prochaine que dans deux mois).
